Le Parlement européen vote majoritairement en faveur d’un accord global pour sortir de l’expérimentation animale
En juillet 2021, nous vous avions relayé la session de questions orales des eurodéputés à la Commission européenne pour un « plan et action pour accélérer la transition vers une innovation sans l’utilisation des animaux dans la recherche, la réglementation et l’éducation » ; mesure que nous soutenions fortement.
Mercredi 15 septembre 2021, le Parlement européen (PE) a adopté la résolution appelant la Commission européenne à établir un plan d’action à l’échelle de l’UE pour l’élimination active de l’utilisation des animaux dans l‘expérimentation ; avec 667 eurodéputés en faveur, seulement 4 contre et 16 abstentions.
Le plan doit inclure des jalons et des objectifs pour inciter à progresser vers le remplacement de l’utilisation d’animaux par des méthodes non animales et humaines.
Le PE a souligné que le plan d’action ne devrait pas être la responsabilité de quelques-uns, mais plutôt être porté par un groupe de travail interservices de haut niveau, impliquant toutes les Directions Générales et Agences de l’UE, dans le but de travailler avec les États membres et les parties prenantes concernées pour que les changements se produisent.
La nécessité d’un financement et d’une formation préférentiels pour les méthodes non animales dans toute l’UE des initiatives de recherche et d’innovation ont également été reconnues.
Près de 10 millions d’animaux sont utilisés chaque année dans des expériences invasives dans les laboratoires de l’UE, y compris les singes, les chiens, les chats, les lapins, les souris et les rats, un grand nombre d’animaux qui est resté relativement inchangé au cours de la dernière décennie.
Eurogroup for Animals, Cruelty Free Europe, Humane Society International/Europe, Coalition to End Animal Experiments et PETA, représentant plus de 100 organisations à travers l’Europe, ont fait campagne pour l’adoption de la proposition de résolution et appellent maintenant la Commission à en faire une priorité.
Les sondages d’opinion montrent que mettre fin aux expérimentations animales est une priorité pour les citoyens de l’UE : près des trois quarts (72 %) conviennent que la Commission européenne devrait fixer des objectifs et des délais contraignants pour éliminer les tests sur les animaux.
Ceci est confirmé par le lancement récent de l’Initiative citoyenne européenne Save Cruelty Free Cosmetics — S’engager pour une Europe sans tests sur animaux, récemment lancée, qui a déjà récolté plus de 119 000 signatures en moins de trois semaines.
La proposition de résolution a également été soutenue par plus d’une centaine d’acteurs majeurs de la communauté scientifique, ainsi que par la plate-forme européenne de consensus sur les alternatives, qui confirme qu’un plan d’action peut faciliter la transition vers la science non animale grâce à la définition de priorités communes, l’allocation de financements et des collaborations multidisciplinaires et interservices.
« Le vote est un moment historique pour le mouvement de protection des animaux. Enfin, la demande des citoyens européens de mettre fin aux expérimentations animales et d’opérer la transition vers une science pertinente pour l’homme a été entendue. Les nouvelles méthodes avancées basées sur la biologie humaine ne visent pas seulement à protéger les animaux — elles sont également fondamentales pour atteindre les objectifs de l’Union en matière de protection de l’environnement et de santé humaine. Avec le vote du Parlement aujourd’hui, nous avançons sur les trois fronts », a commenté le groupe d’ONG.
Lire le communiqué de presse dans son intégralité (de l’Eurogroup for Animals traduit par Pro Anima)