La conscience bafouée


14 octobre 2010

Le bras de fer entre l’université François Rabelais et Axelle, étudiante en génie de l’environnement, s’achève dans le mépris.

Le Conseil d’Etat a donc finalement rejeté le dossier d’Axelle, cette jeune étudiante au prise à un véritable combat avec son université depuis la rentrée 2009.

Les dissections n’ayant pas été explicitement mentionnées dans les descriptifs du cursus, Axelle demande aux enseignants, dès septembre2009, de pouvoir utiliser des méthodes d’apprentissage alternatives aux dissections.
Ce qu’ils refusent, soutenus par la direction ; Les enseignants décident alors de ne pas valider son premier semestre, malgré des notes suffisantes.

Axelle décide alors de saisir le Tribunal administratif afin de faire annuler cette décision du jury. Hélas la requête est rejetée, sans aucune argumentation. Dans le même temps, le 2ème semestre est invalidé par le jury, sans justification puisque toutes les moyennes sont bonnes.
Cependant, le Conseil d’Etat, à son tour, vient de rejeter la demande.

La liberté de conscience de chaque individu est donc pleinement bafouée à tous les niveaux tout comme les convictions personnelles de personnes ayant soif d’apprendre sans pour autant vouloir contribuer à la mort absurde de nombreux animaux prévue lors des dissections.

Il est de plus extrêmement important de préciser que les dissections ne sont pas du tout considérées comme indispensables dans le cursus choisi par cette jeune fille, d’abord parce que, heureusement, tous les IUT ne l’exigent pas et aussi parce qu’elle n’aura pas à manipuler d’animal durant la carrière professionnelle à laquelle elle se destine.

Brigitte Bardot dans sa lettre du 21 Juillet à la ministre de l’Enseignement et de la Recherche avait d’ailleurs déclarée Cette étudiante n’a pas refusée de participer aux pratiques mais a simplement demandé de recourir à des méthodes alternatives, ce qui lui a été refusé (?)On s’acharne à leur enseigner des méthodes archaïques, cruelles et totalement inutiles

Cette décision que nous jugeons injuste et décevante fait écho au rejet de la question du député Lionnel Luca qui souhaitait faire traduire en droit français l’objection de conscience à l’expérimentation animale.

Les associations n’ont plus qu’un recours, l’Union Européenne ou certains pays possèdent déjà une loi sur l?objection de conscience à l?expérimentation animale.