Interview de notre fondatrice et secrétaire générale Christiane Laupie-Koechlin

Interview de notre fondatrice et secrétaire générale Christiane Laupie-Koechlin


France5 - Le Magazine de la Santé 

18 janvier 2022

Suite au vote quasi unanime du Parlement européen en septembre 2021 en faveur d’une accélération de la transition vers une innovation sans recherche animale dans la recherche, l’éducation et les tests réglementaires, le Magazine de la Santé, l’émission présentée par Marina Carrère d’Encausse, dédiait un reportage de quelques minutes sur la question de l’expérimentation animale et le développement des méthodes substitutives dans la recherche.

L’équipe est allée filmer et interroger deux chercheurs :

  • Yann Hérault, directeur de recherche à l’Institut Clinique de la Souris (67)
  • Vincent Flacher, chercheur immunologiste au Laboratoire l2CT (Immunologie, Immunopathologie et Chimie Thérapeutique) travaillant sur le développement des organoïdes

Pro Anima a été contactée, sur les conseils du député Loïc Dombreval, par les équipes du Magazine de la Santé.
Ainsi, par le biais de sa fondatrice et Secrétaire générale, le Comité a fait entendre sa voix rappelant plusieurs points essentiels :

  • la nécessité de mettre en place un plan de financement national pour le développement des méthodes non-animales : financement au moins égal à celui de la recherche basée sur l’expérimentation animale ;
  • qu’il était nécessaire et urgent de faire mieux et autrement

Crédit image / Droits réservés : Le Magazine de la Santé – France Télévisions — FR5

 

Nous tenons ici à remercier la journaliste Adélie Floch et son caméraman pour leur professionnalisme.

Par ailleurs, lors de l’interview dans les locaux de Pro Anima, ce qu’a réexpliqué notre Secrétaire générale, Christiane Laupie-Koechlin est que :

Le vote du Parlement européen de septembre dernier fait écho aux arguments que le Comité Scientifique Pro Anima défend depuis plus de 30 ans.

Le 1er axe est

la reconnaissance des méthodes non-animales et de leur fiabilité dans un nombre croissant de domaines et de pathologies ; ainsi leur potentiel pour la santé humaine ;

L’UE enregistrait en 2008 (Mémo Commission Européenne) 197.000 décès prématurés par an des suites d’effets secondaires de médicaments pourtant longtemps testés sur les animaux.

En 2004, la FDA estimait aussi déjà le taux d’échec des médicaments lors du passage de l’expérimentation animale aux essais cliniques sur l’homme à 92 %.

Le 2nd axe est

la reconnaissance de la nécessité d’investissements supplémentaires pour ces méthodes de substitution (dont la création de mécanismes de financement préférentiel)

Le manque d’un véritable plan de financement public et de soutien politique a joué un rôle indéniable dans le retard du développement des méthodes non-animales.

Des sondages récents montrent que :

Ce qui est absolument nécessaire pour aller plus loin est un soutien politique, médiatique et financier en faveur de ces recherches non-animales ; ceci, à la hauteur des enjeux de santé contemporains.

Il y a un retard important en France, en comparaison par exemple aux pays d’Europe du Nord.

C’est d’ailleurs pourquoi :

L’expérimentation animale touche de nombreux domaines de notre vie quotidienne (de l’élaboration des médicaments, à la mise sur le marché de produits chimiques ‑peinture, pesticides, produits ménagers, produits médicaux…-, et les ingrédients des produits cosmétiques…).

Avec les avancées technologiques, de nombreuses méthodes non-animales se sont développées ces dernières années.