Pouvons nous mettre notre campagne « objection : dissection ! » entre parenthèses ? même si une vigilance reste de mise des progrès ont été constatés…
Bien que n’ayant pas reçu de réponses officielles à notre courrier du 12 février 2013 destiné au ministère de l’Education nationale, un article de la revue Droit Animal, Ethique & Sciences (n°80 janvier 2014) nous confirme que la mise en application de la directive 2010/63/UE relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques et retranscrite en droit français l’année dernière encourage la fin des dissections d’animaux vivants dans l’enseignement…
Cette directive met un terme à certaines imprécisions concernant la « nécessaire » mise à mort (ou non) de l’animal dans le simple but de réaliser ces expériences. Des ambiguités qui laissaient jusqu’à présent le champ libre aux dissections dans l’enseignement secondaires.
Aujourd’hui le ministère de l’Agriculture rappelle la réglementation au cabinet du ministre de l’Education en ces termes : Les travaux pratiques utilisant des vertébrés (souris, grenouilles) même morts sont réservés au seul domaine de l’enseignement supérieur et de l’enseignement professionnel.
La dissection nouvelle génération.
Des courriers envoyés par le ministère aux recteurs d’Académie complètent ainsi : s’agissant des alternatives pédagogiques, les travaux pratiques peuvent être réalisés sur des sous-produits animaux issus d’animaux sains ou sur des denrées alimentaires (…) ou par l’intermédiaire de supports vidéo.
L’auteur de l’article rappelle à juste titre la nécessité règlementaire d’utiliser des méthodes de remplacement dès lors qu’elles existent et qu’elles apportent un niveau d’information équivalent. (Cette dernière précision restant sujette à interprétations variées)
Nous avons évoqué à maintes reprises les progrès réalisés en modèles alternatifs de haute qualité comme la digital frog ou encore la table d’information Anatomage véritable table de dissection virtuelle au réalisme bluffant.
Ces avancées spectaculaires n’en sont qu’à leurs balbutiements et doivent désormais prendre la place des obsolètes dissections de grenouilles et autres animaux même dans l’enseignement supérieur.
En tout cas, que de progrès réalisés par rapport aux odieuses décérébrations d’animaux vivants des années 60 encouragées par les pouvoirs publics de l’époque sous le motif fallacieux qu’elles aiguisent le sens de l‘observation et de la critique scientifique.
La LFDA a travaillé activement et depuis de nombreuses années (décennies) à la disparition des dissections en enseignement secondaire. De notre côté nous avons alerté plusieurs fois l’admistration en place avec des dossiers complets. D’autres actions ont été entreprises : En 2010 nous soutenions Axelle, jeune étudiante ayant refusé de faire des dissections à l’Université et s’attirant les foudres du corps enseignant. Affaire ayant été portée au Tribunal administratif puis au conseil d’Etat… (Voir notre bulletin n°58 page 16)
Notre déléguée scientifique, Alison Piquet, avait donné une conférence au lycée agricole d’Auxerre au début de l’année 2013 dont l’un des thèmes était les alternatives aux dissections. Enfin nous avions relayé avec Rose sa pétition ayant recueilli plus de 16 000 signatures, toujours dans la même idée de mettre un terme aux dissections.
Nous remercions au passage nos adhérents d’avoir joué le jeux en envoyant nos cartes dédiées !
AG