Monsieur le Ministre
Nous venons solliciter votre bienveillante attention et votre soutien concernant une clause de conscience en matière scientifique dans le cadre de l’enseignement ainsi que le remplacement d’animaux par des outils pédagogiques efficaces.
De nombreux étudiants désireux de se spécialiser en études scientifiques nous font part du problème éthique que constitue l’idée de devoir pratiquer des dissections sur des animaux généralement élevés puis tués à cet effet.
Précisons que certains cursus proposent des dissections à des élèves qui n’auront même pas à « utiliser » d’animaux dans leur profession.
Il est nécessaire aujourd’hui d’inscrire au code rural le droit pour tout citoyen de déclarer son « objection de conscience » pour chaque acte de dissection.
Cette objection de conscience existe en Italie, Belgique et Hollande… La France s’honorerait à les rejoindre.
L’objection de conscience doit s’appliquer pour tout acte d’un homme envers d’autres êtres vivants : hommes, animaux, environnement. Nous savons aujourd’hui que l’animal est un être sensible ayant la possibilité de ressentir stress et souffrance comme en témoigne la déclaration de conscience des animaux* de l’Université de Cambridge signée le 07 Juillet 2012 par d’éminents spécialistes internationaux que nous joignons à ce courrier.
De plus, il existe de nos jours de nombreuses alternatives pédagogiques pouvant se substituer à la dissection : logiciels sophistiqués, techniques d’imageries médicales et d’observations, modélisation en pvc rendent obsolète l’utilisation d’animaux tués pour l’enseignement. Pourquoi ne pas les utiliser ?
Les étudiants doivent pouvoir choisir de manière démocratique le mode d’enseignement éthique qui leur convient sans avoir à mettre de côtés leurs convictions personnelles. Nous ne souhaitons pas qu’ils soient encouragés à quitter une voie scientifique sous le prétexte que les alternatives pédagogiques efficaces sont ignorées ! C’est un non sens qui hélas existe encore de nos jours dans les Universités Françaises.
Monsieur le Ministre, nous vous serions reconnaissant si vous acceptiez de faire inscrire un Projet de Loi sur ce sujet.
Il pourrait inclure l’interdiction de pratiquer des dissections d’animaux fraîchement tués dans les écoles, pratiques choquantes pour certains élèves et totalement inutiles à notre époque ou des méthodes pédagogiques de remplacement existent.
Nous restons à votre entière disposition pour vous apporter toute information dont vous pourriez avoir besoin et en échange nous serions heureux de recueillir vos avis et conseils.
Avec nos remerciements anticipés, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre très haute considération.
Christiane LAUPIE-KOECHLIN
Fondatrice- Secrétaire Générale
Comité Scientifique Pro Anima