L’intelligence artificielle (IA) est l’un des derniers outils déployés pour réduire les coûts et augmenter la découverte de médicaments, l’évaluation de la sécurité et la productivité du développement. L’IA est une technique très prometteuse en raison de sa capacité à détecter des modèles et à apprendre de la même manière que les humains, mais de manière beaucoup plus rapide et associée à la capacité d’ingérer de grandes quantités de données sur une courte période de temps.
La probabilité de succès technique et réglementaire (PTRS) est une évaluation quantitative du risque inhérent que comporte un programme de développement de médicaments. Cette mesure estime la probabilité qu’un produit pharmaceutique ou biotechnologique réponde avec succès aux exigences techniques (scientifiques et cliniques) et réglementaires (autorités sanitaires), depuis son développement jusqu’à son approbation sur le marché. The “Failing early” (ou « l’échec précoce ») permet d’économiser potentiellement des dizaines, voire des centaines de millions de dollars en coûts de développement. De plus, un échec précoce évite également de soumettre les volontaires et les patients à des traitements inutiles.
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L’événement a eu lieu à Bruxelles et a rassemblé des parties prenantes clés possédant une expertise provenant des institutions européennes, des régulateurs nationaux, de l’industrie, de la protection de l’environnement et de la santé humaine : DG GROW, DG ENV et JRC, EPAA, ECHA, EMA, RIVM, KEMI, BfR, ministère de l’Env d’Autriche, des représentants de l’industrie, des organisations, des universités et bien d’autres encore. Co-organisée par Humane Society International, PETA, Cruelty Free International, l’ECEAE et l’Eurogroup for Animals, cette journée complète de débat ouvert a permis de mieux comprendre les blocages et les avancées dans des contextes réglementaires spécifiques et l’émergence d’idées fortes et intersectorielles pour aider l’UE à présenter une feuille de route ambitieuse. Tous les participants étaient présents pour présenter des éléments et des perspectives clés et travailler vers le même objectif : aller de l’avant.
La table ronde constitue une première étape réussie vers un meilleur alignement et des actions collaboratives et coordonnées pour soutenir la feuille de route de l’UE vers une science sans animaux. Un rapport contenant des recommandations sera préparé avant l’atelier de la Commission européenne en octobre 2024.
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Début juin, dans cette veille hebdomadaire dédiée aux NAM, nous avions mis en avant le Prix Sovtech attribué à Netri, pour son utilisation de dispositifs d’organes humains sur puce couplés à des traitements d’IA pour prédire l’effet clinique d’un candidat médicament, avec des réponses prédictives sur la toxicité. , efficacité et mécanismes d’action.
Autre lauréat à féliciter pour ses recherches biomédicales, lauréat dans la catégorie Healthtech et Vote du Public : Alia Santé qui propose des algorithmes d’intelligence artificielle pour créer des jumeaux numériques de données de santé réelles, mais sans informations sensibles relatives aux patients. Il garantit donc la fiabilité et la confidentialité pour les patients.
Organisé par Banque Populaire et Maddyness, le prix annuel Nextinnov récompense les startups et entreprises innovantes françaises, soulignant l’importance de la diversité entrepreneuriale à travers le pays.
Par un récent cycle de financement, SenzaGen vise à mieux répondre aux besoins des clients en matière de tests in vitro, en favorisant l’innovation et en faisant progresser les solutions de tests sans animaux.
Le PDG Peter Nählstedt commente : « Cette réalisation souligne notre engagement en faveur des tests sans animaux, de l’innovation et de l’excellence. Nous sommes fiers des progrès que nous avons réalisés et sommes impatients de continuer à piloter la transition des tests sur les animaux vers des méthodes mieux adaptées à la biologie humaine. Cela contribuera à créer des produits plus sûrs et plus efficaces pour la société.”
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Molecular Devices, leader des solutions hautes performances pour les sciences de la vie, a officiellement ouvert son site de plusieurs millions de livres conçu pour la production d’organoïdes dérivés de patients (ODP). La nouvelle installation augmente la capacité de l’entreprise à fabriquer 300 millions d‘ODP par an, renforçant ainsi considérablement la disponibilité de ces organoïdes destinés à être utilisés dans la découverte et la recherche de médicaments. Cette échelle devrait réduire le temps et les coûts associés à la mise sur le marché de nouveaux traitements, améliorant ainsi l’application des ODP en médecine de précision et en toxicologie prédictive.
Le professeur Evans, lauréat du prix Nobel, a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés dans la recherche sur les cellules souches lors de l’ouverture : “Je suis très heureux de voir le potentiel de développement des cellules souches humaines être si efficacement exploité dans les organoïdes pour faciliter la recherche pharmaceutique”.
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Merck KGaA espère créer de nouveaux produits thérapeutiques en oncologie et en immunologie grâce à la découverte de médicaments par l’IA de Biolojic Design. Le partenariat pourrait rapporter jusqu’à 346 millions d’euros (376 millions de dollars).
Les sociétés visent à développer des anticorps-médicaments conjugués capables de bloquer les mécanismes d’échappement des tumeurs, de surmonter l’hétérogénéité des tumeurs et des patients et d’améliorer la sécurité et l’efficacité.
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Guidé par les idées et les conseils de l’Agence européenne des médicaments (EMA) et du Laboratoire de référence de l’UE pour les alternatives à l’expérimentation animale (EURL ECVAM) du Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne, le test Liver ring (ou anneau hépatique) vise à affiner sa méthodologie et à élargir son application pour identifier la toxicité des différentes substances.
Cet effort de collaboration impliquant ESQLabs (un expert en modèles informatiques), UCB (une société biopharmaceutique mondiale et initiatrice de l’essai circulaire) et cinq autres sociétés pharmaceutiques (Orion Corporation, Sanofi-Aventis Recherche & Développement, Technologie Servier/Biologie Servier, AstraZeneca, et Boehringer Ingelheim) vise à valider la reproductibilité et l’exactitude d’un système microphysiologique hépatique (MPS) pour prédire les lésions hépatiques d’origine médicamenteuse, marquant un changement de paradigme dans l’évaluation non clinique des médicaments.
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Olga Mitrofanova et al. de Roche Institute of Human Biology ont développé des tissus de mini-côlon humain qui reproduisent la structure anatomique, le renouvellement cellulaire homéostatique et la diversité cellulaire du côlon naturel, en intégrant la bio-ingénierie et les progrès de la culture organoïde. Cette avancée leur a permis de générer des tissus à partir de l’intestin grêle et d’étudier la fonction du côlon en temps réel.
Les mini-intestins humains constituent un outil puissant pour évaluer les profils de sécurité des médicaments et prédire les toxicités induites par les médicaments. Ces organoïdes issus de la bio-ingénierie offrent également des opportunités intéressantes pour la recherche exploratoire sur l’intestin, par exemple pour la modélisation de la barrière épithéliale intestinale et de ses fonctions in vitro. De plus, ils permettent l’inclusion d’autres types de cellules, tels que les cellules immunitaires et les fibroblastes, pour améliorer notre compréhension des maladies multifactorielles et complexes, notamment le cancer colorectal et les maladies inflammatoires de l’intestin.
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