Le cancer de l’intestin, également appelé cancer colorectal, reste la deuxième cause de décès liés au cancer dans le monde. Une étude mondiale, dirigée par des chercheurs de l’institut WEHI et publiée dans Cell Reports Medicine, a révélé que des tests de médicaments sur des organoïdes tumoraux 3D dérivés de patient·e·s pourraient prédire comment les personnes atteints d’un cancer métastatique de l’intestin répondent au traitement avec une précision d’environ 85 %.
Un essai clinique est en cours de développement sur la base de ces résultats, qui sera le premier à valider les tests de médicaments organoïdes comme moyen précis d’orienter la décision du traitement pour les personnes atteintes d’un cancer de l’intestin – le deuxième cancer le plus mortel en Australie. “Nos résultats montrent que les tests de médicaments organoïdes peuvent potentiellement changer la donne pour le traitement du cancer, suggérant la possibilité de révolutionner la médecine personnalisée et les soins et relations clinicien·ne-patient·e grâce à une meilleure sélection de traitements.” — déclare le professeur Gibbs, chef du laboratoire WEHI.
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Dans un nouvel article, les auteur·ice·s ont présenté le projet « Collaboration pour harmoniser l’évaluation des preuves de nouvelle génération » (CHANGE), une nouvelle initiative qui cherche à concevoir des interventions au niveau systémique pour avancer la date d’utilisation effective des NAMs, en expliquant ses objectifs, son approche, sa gestion de projet, sa gouvernance et son financement. CHANGE est loin d’être le premier effort visant à façonner l’utilisation des NAMs en toxicologie réglementaire, et cherche à s’appuyer ou à compléter les efforts de l’ECHA, de l’EFSA, de l’ICCVAM, du NTP, du PARC, de l’US EPA et de bien d’autres, qui cherchent tous à informer et faire progresser l’utilisation et l’adoption des NAMs.
Ce qui fait de CHANGE une contribution unique au défi de l’adoption des NAMs est l’accent mis sur l’utilisation effective des NAMs, une méthodologie longitudinale, itérative et interdisciplinaire, l’accent mis sur les « facteurs systémiques » et une ambition d’inclusion ainsi qu’une perspective mondiale.
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Le secteur du développement de médicaments évolue rapidement et les techniques de modélisation et de simulation (M&S) jouent un rôle de plus en plus vital. Alors que nous nous efforçons d’améliorer l’efficacité, la rentabilité et l’accès des patient·e·s aux thérapies innovantes, un concept révolutionnaire a émergé : les Model Master Files (MMF).
Les Model Master Files représentent un changement de paradigme dans la manière dont nous abordons et utilisons les modèles quantitatifs dans le paysage réglementaire. Un MMF est un modèle quantitatif ou une plateforme de modélisation qui a fait l’objet d’une vérification et d’une validation rigoureuses, ce qui lui vaut la reconnaissance en tant que propriété intellectuelle partageable acceptable à des fins réglementaires.
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Le consortium PrecisionTox, un projet innovant financé par la Commission européenne visant à transformer la toxicologie réglementaire, a tenu sa troisième réunion annuelle à Bruxelles les 13 et 14 juin. La réunion a rassemblé d’éminent·e·s scientifiques et expert·e·s juridiques d’Europe et d’Amérique du Nord, toutes et tous engagé·e·s à améliorer la santé humaine et à protéger l’environnement contre les substances toxiques.
À cette occasion, Morven Pennie de l’Université de Birmingham a remporté le prix de la meilleure affiche « Daphnia Magna Monitoring System ».
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Le Secrétariat de l’OCDE souhaite recevoir des commentaires sur le document d’orientation 331 de l’OCDE sur la caractérisation, la validation et la communication des modèles cinétiques physiologiques (PBK) à des fins réglementaires.
Le document d’orientation a été publié début 2021 et a suscité beaucoup d’attention. Récemment, l’OCDE a reçu des commentaires qui pourraient être inclus dans une révision du document. Cependant, avant de commencer cette révision, l’OCDE aimerait comprendre de la part des communautés scientifiques et d’évaluation des risques l’applicabilité, les limites et les problèmes qu’elles ont rencontrés lors de l’application de ce document d’orientation.
L’enquête comprend 9 questions et prend environ 5 à 10 minutes à compléter.
Tutoriel
La recherche d’articles et d’autres publications publiées sur un sujet est un processus en plusieurs étapes. Il existe une grande quantité d’informations publiées pour les chercheuses et chercheurs désireux·ses de connaître des moyens de réduire, de raffiner ou de remplacer leur utilisation de sujets animaux dans la recherche. Le système de bibliothèques de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill a mis au point un tutoriel pour rechercher des alternatives au modèle animal.
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Outils
Une nouvelle page web du National Toxicology Program vise à permettre aux utilisateurs·ices de rechercher facilement dans PubMed des informations sur des sujets spécifiques liés aux alternatives à l’expérimentation animale. Le NICEATM et le Centre d’information sur le bien-être animal (AWIC) de la Bibliothèque nationale agricole du Département de l’Agriculture des États-Unis ont collaboré pour développer des stratégies de recherche, connues sous le nom de « hedges », pour des sujets spécifiques aux alternatives, disponibles sur leur site Web.
D’autres hedges sont en cours de développement, et le centre est ouvert aux suggestions de sujets supplémentaires. L’AWIC a développé des outils de recherche pour un certain nombre de sujets liés au bien-être animal et propose des conseils et une assistance pour les recherches documentaires sur les alternatives à l’utilisation des animaux.
La pipeline actuelle de développement de médicaments est en proie à des taux d’échec élevés au stade des essais cliniques. Cela est dû en grande partie aux limites des méthodes de tests précliniques traditionnelles, qui reposent souvent sur des modèles animaux qui ne se traduisent pas bien en biologie humaine.
Une équipe de renommée mondiale composée de bio-ingénieur·e·s et de scientifiques dirigée par l’Université Queen Mary de Londres, aux côtés de GSK, UCB-Pharma, Emulate Inc, CN-Bio, Mimetas et de l’Autorité britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA), a obtenu un financement de 1,7 million de livres sterling du Conseil de recherche en ingénierie et en sciences physiques (EPSRC) pour développer une approche révolutionnaire pour la découverte de médicaments.
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Des améliorations significatives dans la découverte et le développement de médicaments peuvent être rendues possibles grâce à des simulations de médicaments in silico utilisant des jumeaux numériques, en imitant la manière dont un médicament interagit avec la biologie unique d’un·e patient·el, jusqu’au niveau cellulaire, afin de prédire plus précisément comment les composés médicamenteux se comporteront avant les essais sur l’homme, réduisant ainsi les coûts et les taux d’échec.
GNQ Insilico, une société de biotechnologie basée sur l’IA, a simulé la pharmacocinétique et la pharmacodynamique d’un traitement existant contre l’infertilité sur des milliers de jumeaux numériques, simulant ainsi les résultats pour identifier des stratégies de dosage optimales adaptées aux caractéristiques de chaque jumeau numérique. Les résultats mettent en évidence comment la génomique et l’IA peuvent être utilisées par les industries pharmaceutiques et des sciences de la vie pour améliorer l’efficacité des conceptions d’essais cliniques pour le développement de nouveaux médicaments.
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Les organoïdes dérivés de patient·e·s (PDO) sont des avatars tumoraux prometteurs qui pourraient permettre aux tests de dépistage de médicaments ex vivo de personnaliser le traitement des patient·e·s dans le cadre de l’oncologie de précision fonctionnelle (FPM pour functional precision medicine).
Pourtant, les preuves cliniques restent rares. La plus grande étude prospective visant à mettre en œuvre une FPM basée sur les PDO orchestrée par Orakl Oncology, spin-off de l’Institut Gustave Roussy, a récemment identifié des valeurs prédictives très robustes dans ce contexte clinique. Dans un délai d’exécution cliniquement pertinent, l’étude a permis d’identifier des succès putatifs pour 91 % des patients, offrant ainsi des bénéfices potentiels inattendus en matière de survie dans cette configuration très agressive. Bien que cela reste à confirmer dans les essais interventionnels de précision en oncologie, la collecte de PDO offre déjà de puissantes opportunités pour le développement de médicaments et de traitements combinatoires.
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Des efforts intensifs dans la découverte de médicaments se sont concentrés sur la modulation des voies moléculaires liées au cancer, en particulier celles impliquant des protéines dont la fonction ou l’expression est altérée, ouvrant la voie à une médecine personnalisée. Dans ce contexte, les approches informatiques ont grandement soutenu le processus de découverte de médicaments, représentant dans certains cas la force motrice derrière la découverte de nouvelles thérapies avec de petites molécules.
Dans une récente recherche, des scientifiques ont collecté de précieuses contributions démontrant des réussites dans le domaine de la découverte de médicaments anticancéreux et soulignant les synergies des approches transformatrices in silico avec la découverte de médicaments traditionnels, très prometteuses pour faire progresser le traitement du cancer et la médecine personnalisée.
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Une nouvelle étude a une nouvelle fois mis en lumière le peu de traitements testés sur les animaux qui sont approuvés pour une utilisation chez l’homme. Parmi les 122 revues systématiques analysées par l’équipe de recherche, seulement 5 % ont obtenu l’approbation réglementaire de la Food and Drug Administration des États-Unis ou des autorités sanitaires du Royaume-Uni ou de la Suisse.
Les thérapies pour les troubles du système circulatoire et les troubles de santé mentale ont été les plus mal loties, avec respectivement 1 % et 0 % des traitements examinés ayant été approuvés. Les traitements contre le cancer et les maladies musculo-squelettiques ont obtenu de meilleurs résultats, avec 20 % et 15 % d’entre eux ayant été approuvés. Deux des auteur·ice·s ont souligné par cette étude les échecs des essais sur les animaux et qu’aucune amélioration de ces tests n’est à envisager ou espérer dans le futur.
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