Dr Pradipta Ghosh, médecin chercheure, biochimiste et biologiste cellulaire américaine d’origine indienne, spécialisée en médecine clinique et en recherche fondamentale, est la directrice fondatrice du Humanoid Centre of Organoid Research, basé à l’Université de Californie à San Diego.
Dr Ghosh a expliqué à la Royal Gazette que la découverte de médicaments est un long processus ; rappelant que cela peut prendre de 10 à 15 ans par médicament, coûtant environ 2,5 milliards de dollars, et que la grande majorité d’entre eux échouent. “L’idée que nous, les scientifiques, ne pouvons pas reproduire quelque chose qui a guéri la souris pour que cela fonctionne chez l’homme est dû au fait que nous sommes uniques, que les patients sont divers – tout ce que nous découvrons chez les souris en laboratoire s’effondre lorsqu’on arrive en clinique. […] Aujourd’hui, de nombreux organes peuvent être cultivés en laboratoire. Cela a ouvert une nouvelle ère d’espoir, largement motivée par le fait que nous pouvons réaliser des expériences incroyables sur des structures tissulaires cultivées en 3D et semblables à celles des humains.”
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L’Institut Wyss de l’Université Harvard a reçu le prix ARPA‑H Sprint for Women’s Health pour améliorer iNodes, une approche thérapeutique innovante utilisant des implants d’organes lymphoïdes pour traiter le cancer de l’ovaire. Cette nouvelle immunothérapie a le potentiel d’améliorer considérablement les résultats pour les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé, l’une des formes les plus mortelles de cancer de l’appareil reproducteur féminin.
“Nous avons développé des formules implantables d’organes lymphoïdes humains qui pourraient être greffées lors de l’opération, juste après l’ablation des tumeurs ou directement à l’intérieur de la tumeur si elle ne peut pas être retirée. Le soutien de l’ARPA‑H accélérera considérablement la validation de notre technologie et sa transposition aux étapes cliniques, répondant ainsi à un besoin critique non satisfait pour les femmes atteintes de cancers de l’ovaire.” — Dr Girija Goyal, scientifique principale du Wyss Institute.
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Aarthi Narayanan, chercheure à l’Université George Mason, a récemment obtenu une subvention de 1,4 million de dollars de la Defense Threat Reduction Agency (DTRA) pour étudier comment une infection se propage aux niveau des organes et comment un traitement aura un impact sur les organes connectés.
La plateforme d’organes-sur-puce de CN-Bio sera utilisée pour étudier des questions directement liées aux maladies humaines causées par des virus transmis par les moustiques. “Cette approche nous aidera également à mieux positionner nos stratégies thérapeutiques et, espérons-le, à réduire les points d’échec à l’avenir, alors que nous nous efforçons de trouver des solutions rapidement déployables pour répondre aux besoins nationaux et mondiaux en matière de préparation aux pandémies”, a déclaré Narayanan.
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Créé par Sandrine et Bernard Loth, le Prix Maylis soutient la recherche biomédicale sur le cancer du sein. La lauréate 2024, professeure Anne Vincent-Salomon, est pathologiste à l’Institut Curie, où elle dirige le service de médecine diagnostique et théranostique et le département de pathologie. Elle est également directrice de l’IHU (Institut hospitalo-universitaire) Cancers des femmes, à Paris.
Ses recherches visent à établir une classification précise des sous-types de cancers du sein afin d’améliorer le diagnostic et le pronostic. À cette fin, elle répertorie les altérations au niveau de la morphologie cellulaire et les anomalies moléculaires présentes dans différents types de tumeurs du sein et étudie leur rôle dans la maladie. Récemment, avec ses collaborateurs(ices), elle a contribué au développement d’un algorithme d’IA permettant de prédire des anomalies génétiques héréditaires spécifiques à partir d’échantillons de tissus tumoraux mammaires.
Le congrès EUROTOX 2025 se tiendra du 14 au 17 septembre 2025 à Athènes, en Grèce. Les risques réels auxquels la société est confrontée rendent nécessaire une approche qui intègre les avancées scientifiques et technologiques, garantissant que les nouvelles technologies ne mettent pas en danger la santé ou l’environnement. La toxicologie doit évoluer pour relever ces défis, en développant des solutions durables pour la santé publique à long terme. Le thème abordé par Eurotox 2025, “La toxicologie aborde les risques réels de la société pour la santé et le bien-être durables”, répond à ce besoin.
Vous pouvez dès à présent vous inscrire et soumettre un abstract pour présenter un poster ou pour une courte communication orale. La soumission n’est possible que si le(la) participant(e) s’est inscrit(e) au préalable au congrès. La date limite de soumission des abstracts est le 31 mars 2025.
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Orakl Oncology (“Orakl”), société pionnière en oncologie de précision en France, vient d’annoncer une levée de fonds pré-seed de 11 millions d’euros, menée par Singular, avec le soutien de Bpifrance incluant le Grand Prix i‑Lab, et la participation d’autres investisseurs.
Ce nouveau financement servira à accélérer la croissance de l’entreprise et à soutenir le lancement de deux nouveaux produits commerciaux, O‑Predict et O‑Validate, conçus pour transformer le paysage du développement de médicaments contre le cancer. O‑Predict, prédit les réponses des patient(e)s aux nouveaux candidats médicaments, en prédisant les principaux résultats cliniques tels que le nombre de répondeurs et la survie sans rechute. O‑Validate fournit des preuves biologiques de causalité, en soutenant la validation des cibles et des biomarqueurs et en permettant une prise de décision stratégique basée sur les données, à toutes les étapes du développement des médicaments.
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Le 28 novembre dernier, les six lauréats de la première vague de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) “Partage de Données Industrielles” soutenu par Roche et MEDIPATH ont été dévoilés.
Depuis sa création en 2019, le Health Data Hub collabore avec des acteurs privés dans sa gouvernance et au travers des projets qu’il accompagne. Pour structurer davantage ces collaborations, le Health Data Hub a lancé, en partenariat avec Roche et MEDIPATH, un AMI de juin à septembre 2024. Cette initiative a pour objectif de multiplier les opportunités d’utilisation des données collectées par les industriels, et de démontrer l’intérêt de les croiser avec la base de données principale du Système National des Données de Santé (SNDS) pour la recherche en santé.
Une nouvelle collaboration avec le Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille (CRCM), l’Université et l’hôpital universitaire d’Anvers, vise à affiner les mesures de réponse aux médicaments basées sur le taux de croissance des organoïdes tumoraux dérivés de patient(e)s à l’aide de l’imagerie en live sur fond clair.
Cette étude représente une avancée clé dans le dépistage des médicaments basé sur les organoïdes améliorant considérablement leur capacité de différencier les effets cytostatiques et cytotoxiques dans les études de réponse aux médicaments. En intégrant l’analyse avancée d’images sans marquages, ce travail améliore la précision des évaluations de sensibilité aux médicaments, ouvrant ainsi la voie à des stratégies de traitement personnalisées plus efficaces.
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Le pancréas des mammifères est constitué de trois compartiments épithéliaux : les acini, les canaux du pancréas exocrine et les îlots endocrines de Langerhans. Les tentatives de génération d’organoïdes à partir de tissu pancréatique fœtal humain ont eu un succès limité car ceux-ci n’ont pas été cultivés à long terme, manquent de cellules acineuses et présentent une capacité limitée à générer des cellules endocrines.
Une nouvelle étude décrit une cellule souche tripotente foetale humaine capable de se développer à long terme in vitro et de générer les trois lignées de cellules pancréatiques. Les auteurs ont rapporté la dérivation de 18 lignées d’organoïdes du pancréas foetal humain (HFPO) à partir des échantillons de 8 à 17 semaines de gestation. Le séquençage d’ARN monocellulaire identifie les cellules LGR5+ rares dans le pancréas fœtal et dans les hfPOs comme l’origine du développement hiérarchique. Ces cellules LGR5+ partagent plusieurs marqueurs avec les cellules souches du tractus gastro-intestinal adulte. Les organoïdes dérivés de cellules LGR5+ sont capables de répliquer cette tripotence in vitro.
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Une nouvelle étude publiée dans Nature Protocols décrit la génération et la culture à long terme d’organoïdes de cerebellum humains fonctionnels dérivés de cellules souches pluripotentes humaines, qui reproduisent avec succès la diversité cellulaire du cervelet fœtal, ainsi que certaines caractéristiques cyto-architecturales distinctes.
Contrairement à d’autres modèles d’organoïdes de cerebellum, qui initient la différenciation en neurones (neuralisation) avec une seule inhibition de SMAD et la différenciation caudale (caudalisation) vers un destin cérébelleux avec FGF2, ce protocole s’appuie sur une double inhibition de SMAD pour favoriser la neuralisation et sur WNT et FGF8b pour la caudalisation.
Lire l’article dans Nature Protocols(EN)