communiqué de presse
A la suite à la parution de deux articles fortement relayés par les médias :
« Le rat-taupe nu un espoir face au cancer ? » et « Cancer : étudier l’évolution chez la souris pour soigner l’homme », nous souhaitons réagir.
Ni éthique ni scientifique.
Chaque année, des millions de rongeurs sont expérimentés pour une recherche dont les résultats ne seront pas extrapolables à l’humain. Notre savoir scientifique semble être tiré principalement de quelques organismes uniques (rongeurs), véritables monocultures de laboratoire.
Il est temps de sortir de ce modèle rigide de recherche standardisé, utilisant les animaux comme de véritables machines à tumeurs. La méthodologie des ces recherches, et donc des résultats qui en découlent, est bancale : on implante des fragments de tissus cancéreux humains dans l’organisme des rongeurs dont le système de défenses immunitaires a été bloqué. Pourtant, une greffe de ce type (xénogreffe) ne se répand que rarement dans l’organisme murin (rongeurs) : on ne peut donc pas l’employer pour étudier un des effets les plus dévastateurs du cancer : la métastase.
A l’état naturel, ces animaux ne développent pas spontanément de tumeurs.
Dans tous les cas, on ne peut reproduire l’interaction avec le reste de l’organisme. Un organisme qui de toute façon est très différent de celui de l’humain. La souris ou le rat-taupe ne sont pas des humains de substitution.
Des effets d’annonce.
Nous déplorons des effets d’annonce destinés à communiquer abondamment dans les médias de manière presque irrespectueuse pour les malades : combien de soit disant avancées, de vaccins contre le cancer ou contre la sclérose en plaque, ont été annoncées ces dernières années créant de ce fait un espoir pour les malades, dont on ne parle plus par la suite ?
Une recherche plus moderne.
Pro Anima veut soutenir une recherche plus moderne et lance un fonds* destiné à soutenir des programmes de recherche sans expérimentation animale : notamment la validation d’un modèle tridimensionnel de cancer du poumon. Aujourd’hui, il devrait être possible de se passer d’expérimentation animale. On peut reproduire des maladies humaines en 3D grâce à du matériel biologique humain éthiquement identifié, à l’aide de cellules humaines issues de patients malades. Ces modélisations de maladies sont de plus en plus répandues et doivent devenir la norme d’une science plus éthique et plus efficace pour l’humain.
P/O Professeur Jean-François Béquain
Président
Christiane LAUPIE-KOECHLIN
Directrice Fondatrice
Contact : Arnaud Gavard
Porte parole 01 45 63 10 89