Co-organisé par le Joint Institute for Food Safetyand Applied Nutrition (JIFSAN) de l’Université du Maryland et le Human Foods Program de la U.S. Food and Drug Administration (FDA), en novembre 2023, et réunissant des experts d’organisations internationales et gouvernementales, de l’industrie et du monde universitaire, le workshop visait à explorer la transition des tests in vivo traditionnels vers de Nouvelles Méthodes d’Approche (NAMs) pour les tests de neurotoxicité développementale (DNT).
Soulignant la vulnérabilité accrue du cerveau humain en cours de développement aux expositions toxiques, le workshop a discuté et mis en avant le potentiel des NAMs à fournir des alternatives plus éthiques, économiques et scientifiquement solides aux tests traditionnels pour la DNT, mais aussi les défis actuels, les capacités et limites des NAMs actuelles, décrivant ainsi les prochaines étapes critiques pour faire progresser le domaine des tests DNT.
En savoir plus (EN)
La gestion, le traitement et l’interprétation des données sont des éléments importants d’une définition complète des NAMs. Dans la mesure où les NAMs constituent des éléments de plus en plus standards du spectre des tests toxicologiques utilisés pour l’évaluation des risques, il est crucial de prendre conscience de l’importance des étapes de traitement des données issues des NAMs pour instaurer la confiance, garantir l’acceptation et favoriser la reproductibilité des résultats.
Dans un article récent publié dans ALTEX, Blum et al. donnent un aperçu des niveaux de données les plus importants à prendre en compte lors du développement et de l’application d’une NAM, en illustrant les différentes étapes d’évaluation des différentes données et plus globalement dans la pipeline de traitement de données qui est souvent très complexe.
En savoir plus (EN)
Les organoïdes présentent diverses caractéristiques structurelles et fonctionnelles des organes in vivo et ont conduit à de nombreux nouveaux modèles pour étudier le cancer. Selon un rapport de The Insight Partners, le marché des organoïdes devrait atteindre 15,01 milliards de dollars en 2031, soit un TCAC de 22,1% par rapport aux 3,03 milliards de dollars en 2023.
L’année à venir pourrait être témoin d’avancées significatives dans plusieurs domaines clés utilisant des modèles organoïdes humains, en plus de leur potentiel à servir de passerelle et d’alternative plus rentable aux tests de toxicité sur animaux : améliorer le développement de médicaments en intégrant la diversité humaine et en modélisant le dépistage des maladies et le screening de médicaments contre les maladies orphelines ; les organoïdes dérivés de patients pour la médecine personnalisée ; le développement de modèles validés et fiables… GEN s’est entretenu avec plusieurs experts en R&D pour avoir une idée de la direction que pourrait prendre le marché des organoïdes dans les prochaines années.
En savoir plus (EN)
Parmi les lauréats du prix de la Society of Toxicology (SOT) 2025, Nicole Kleinstreuer, directrice du NICEATM (NTP Interagency Center for the Evaluation of Alternative Toxicological Methods, NIH — US), a reçu le “Enhancement of Animal Welfare Award”.
“J’ai consacré une grande partie de ma carrière à faire progresser les méthodes basées sur la biologie humaine qui fournissent des approches plus rapides, plus pertinentes et plus éthiques, pour une meilleure protection de la santé publique et de nouvelles perspectives sur les mécanismes des maladies. Aucun des travaux que je fais ne serait possible sans les formidables contributions du NICEATM ICCVAM et de tous nos collaborateurs au sein de la communauté scientifique.” Nicole Kleinstreuer.
Les lauréat(e)s seront récompensé(e)s lors de la réunion annuelle 2025 du SOT et de la ToxExpo, du 16 au 20 mars 2025.
En savoir plus sur les Prix de la SOT (EN)
L’Université de Strathclyde (Glasgow) a reçu un financement de £100 000 du NC3Rs pour financer une bourse de doctorat de 36 mois afin de contribuer au développement d’un modèle humain “Stroke-on-a-chip” (“AVC-sur-puce”) dans le but de remplacer les tests sur les animaux dans la recherche. La chercheure responsable du projet, le Dr Hilary Carswell, et les co-chercheures, le Dr Michele Zagnoni et la professeure Claire Gibson, travailleront avec le(la) doctorant(e) pour adapter un modèle microfluidique développé en interne basé sur des cellules souches d’origine humaine au lieu de cultures de cellules de rongeurs.
Des milliers de médicaments prometteurs ont montré des effets neuroprotecteurs sur des animaux ayant subi un AVC, mais qui ont échoué lors des essais cliniques. Le modèle microfluidique humain répond à cette lacune en imitant mieux la physiopathologie humaine, offrant ainsi le double avantage d’épargner des vies animales et d’améliorer la valeur prédictive de la recherche préclinique sur l’AVC.
En savoir plus (EN)
Le Sommet mondial des systèmes micro-physiologiques (MPS World Summit) 2025 aura lieu en juin à Bruxelles. Les coûts liés à la participation à ces rencontres internationales rassemblant des scientifiques de renommée mondiale travaillant sur des alternatives aux animaux peuvent empêcher les étudiant(e)s ayant un avenir prometteur ou les jeunes scientifiques en début de carrière d’assister à ces événements.
L’EPAA et l’ECEAE proposent des bourses pour assister au MPS World Summit 2025 aux étudiant(e)s universitaires et aux chercheur(e)s en début de carrière ayant un fort intérêt pour la science sans animaux.
Date limite de candidature : 14/02/2025
En savoir plus sur l’éligibilité et pour soumettre une demande à l’EPAA (EN)
Date limite de candidature : 31/03/2025.
En savoir plus sur l’éligibilité et soumettre une demande à L’ECEAE (EN)
Alors que les méthodes de recherche et de test progressent rapidement, il devient urgent de former la prochaine génération de scientifiques aux nouvelles méthodologies d’approche (NAMs) — spécifiques à l’humain et non animales — en tant qu’outils essentiels pour réduire l’utilisation des animaux, améliorer la pertinence clinique et adresser les problèmes de santé publique.
Afin de répondre à ce besoin, le PCRM (Physicians Committee for Responsible Medicine) a organisé, en mai 2024 à Washington DC, son troisième stage estival biennal sur les approches novatrices en sciences, où des jeunes chercheur(e)s du monde entier ont acquis une expérience pratique sur les NAMs, par le biais d’ateliers, de présentations, d’exposés scientifiques, d’études de cas et de séances de networking. Les recommandations clés, comme l’investissement dans la formation et des programmes institutionnels, ont été publiées dans le NAM Journal, soulignant le rôle essentiel des NAMs dans la promotion d’une recherche percutante et transposable sur l’ensemble du spectre des sciences translationnelles.
En savoir plus (EN)
La division Life Science de Merck KGaA, Darmstadt, Allemagne, une société leader dans le domaine des sciences et technologies, a annoncé la clôture de la transaction visant à acquérir HUB Organoids Holding B.V. (HUB). L’acquisition, qui a été clôturée le 23 décembre 2024, est une étape stratégique alignée sur l’engagement de l’entreprise à fournir des solutions biologiques de nouvelle génération au secteur des sciences de la vie, notamment en permettant un accès plus large à la technologie organoïde pour un développement de médicaments plus rapide et plus efficace.
“La technologie avancée de HUB, combinée à notre expertise en culture cellulaire et à notre large portefeuille, fait de nous une ressource précieuse pour les chercheur(e)s qui veulent exploiter la puissance de la culture cellulaire 3D pour comprendre l’impact de la réponse aux médicaments plus tôt dans le processus de développement”, a déclaré Jean-Charles Wirth, responsable des solutions scientifiques et de laboratoire pour l’activité Life Science de Merck KGaA.
En savoir plus (EN)
L’infection par le virus de l’herpès simplex de type 1 (HSV‑1) dans le cerveau des porteur(se)s du gène APOE4 augmente le risque de maladie d’Alzheimer (AD). Des chercheurs ont précédemment découvertque le HSV‑1 latent dans un modèle in vitro 3D de tissu cérébral humain hétérozygote APOE4 était réactivé en réponse à une neuroinflammation causée par l’exposition à d’autres agents pathogènes. Étant donné que les lésions cérébrales traumatiques provoquent également une neuroinflammation, ils ont supposé qu’une lésion cérébrale pourrait également réactiver le HSV‑1 latent.
Dans un nouvel article publié dans Science Signaling, Cairns et al. ont examiné les effets d’un ou plusieurs choc(s) contrôlés sur leur modèle cérébral humain en l’absence ou en présence d’une infection latente par le HSV‑1. Après des chocs répétés, légers et contrôlés, les tissus infectés latents ont montré une réactivation du HSV‑1 ; la production et l’accumulation de β‑amyloïde, de tau phosphorylée et une gliose activée, tout ceci associé à une neuroinflammation destructrice.
En savoir plus (EN)
Les lésions et dysfonctionnements rénaux constituent un problème de santé émergent dans le monde entier, entraînant des taux de morbidité et de mortalité élevés. Il est reconnu que de nombreuses maladies rénales sont provoquées par le système immunitaire. Malgré cette reconnaissance, le développement de thérapies ciblées reste difficile car la connaissance du mécanisme sous-jacent et des interactions complexes reste insuffisante.
Une nouvelle étude publié dans Biofabrication décrit l’établissement d’un modèle de co-culture in vitro 3D immunocompétent humain du tubule proximal (PT) dans une nouvelle plateforme microfluidique à haut débit qui peut être utilisée pour combler le vide qui existe actuellement pour étudier, de manière préclinique, la fonctionnalité rénale et les processus inflammatoires en santé et en maladie.
En savoir plus (EN)
Dans un court article de la newsletter More Impact, Scott Wagers explique pourquoi l’omique spatiale (Spatial Omics) est l’une des plus grandes frontières de la recherche médicale, amenant la stratification des maladies à un nouveau niveau et permettant de mieux élucider les mécanismes.
S’appuyant sur plusieurs études, l’article donne un aperçu de l’avenir de l’omique spatiale, permettant aux chercheur(e)s d’affiner le ciblage des thérapies, de trouver des explications au manque de réponses aux thérapies dans les sous-populations et d’identifier des mécanismes qui étaient auparavant méconnus du fait du manque d’informations spatiales.
En savoir plus (EN)