Selon l’administrateur de la FDA, Chad P. Nelson, et ses collègues dans un nouvel article, l’agence américaine travaille au développement de nouvelles méthodologies d’approche (NAMs) pour limiter les tests sur les animaux. Visant à accroître la sécurité, atténuer les risques et maximiser l’efficacité, ces approches se présentent sous des formes variées allant de nouveaux tests physiques aux modèles informatiques ; la FDA se concentrant sur le développement de programmes de qualification dynamiques pour évaluer chacune de ces approches diversifiées.
Grâce à des activités telles que le programme de développement de médicaments ISTAND, des collaborations avec l’industrie, des ateliers et des projets de recherche innovants, l’agence développe de nouveaux moyens d’ouvrir la voie à la réduction de la dépendance envers les modèles animaux. Les NAMs contribueront à créer non seulement de nouvelles normes de sécurité, mais aussi faire en sorte que ces dernières soient meilleures.
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Les données sur le Mode d’Action (MoA) de la formation de tumeurs chez les rongeurs font désormais partie intégrante des informations soumises dans les dossiers réglementaires pour l’enregistrement ou le réenregistrement de certaines substances chimiques. Cela incite les entreprises à mener de manière proactive des études approfondies sur les vertébrés ; ce qui contredit les principes des 3R (Remplacement, Réduction et Raffinement).
Pour mieux comprendre le rôle que les études mécanistiques in vitro peuvent déjà jouer dans la prise de décision, le JRC a mené une analyse axée sur le MoA constitutif du récepteur de l’androstane (CAR). L’analyse a montré que les études mécanistiques in vitro jouent un rôle important dans l’évaluation du poids de la preuve pour éclairer la pertinence humaine du CAR MoA dans la prise de décision réglementaire. Ces informations peuvent donner des indications importantes sur les recommandations pour l’harmonisation des études mécanistiques in vitro dans ce domaine réglementaire spécifique.
Le Comité scientifique Pro Anima vient de publier une tribune dans le journal français Le Monde, sur la nécessité de remplacer les tests sur les animaux dans la recherche médicale en santé. Le débat sur la recherche animale a traditionnellement été présenté comme une question éthique, mais comme le souligne le Comité scientifique, c’est aussi et avant tout une question scientifique de santé publique.
Une meilleure protection des populations et des environnements, grâce à la mise en œuvre d’un système d’évaluation plus efficace et plus fiable, basé sur les avancées des connaissances et des technologies, est cruciale pour relever les défis complexes de santé publique, d’innovation, de compétitivité et de souveraineté. La communauté scientifique et ses dirigeants ont la responsabilité envers la société civile de soutenir efficacement cette transition.
Le Community Engagement Workshop était un événement d’une journée et demie au cours duquel le Fonds commun des NIH (National Institutes of Health, Etats-Unis) a invité différents publics (experts en science des données, éducateurs, spécialistes de l’engagement communautaire, militants) à partager des avis sur les moyensd’améliorer l’utilité et l’interopérabilité des ressources de données, explorer des approches de sensibilisation efficaces et élaborer des stratégies pour aider ces publics à utiliser plus efficacement les ressources du Fonds commun. L’événement comprenait une série de tables rondes et de séances interactives en petits groupes hybrides, au cours desquelles les participant(e)s en ligne étaient encouragé(e)s à contribuer à la discussion.
Plusieurs thèmes sont revenus au cours de l’atelier, ce qui a souligné leur importance. La responsabilité tout au long du processus de recherche et de collecte de données a été notée à plusieurs reprises. Le besoin de transparence et de communication adaptée a également été encouragé. Enfin, les participant(e)s ont souligné que pour atteindre ses objectifs, le Fonds commun des NIH devrait se concentrer sur le développement de relations bidirectionnelles durables avec les publics. Les partenaires communautaires, ou conseils consultatifs communautaires, devraient jouer un rôle plus important dans l’orientation de la recherche tout au long du cycle de vie.
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Le Comité consultatif sur les substances dangereuses (Hazardous Substances Advisory Committee ou HSAC) définit les nouvelles approches méthodologiques (NAMs) comme toute méthode susceptible d’améliorer l’évaluation et la réglementation des produits chimiques dangereux en améliorant la pertinence, les performances et la fiabilité des tests toxicologiques, sur la base d’une compréhension des modes d’action des substances.
Pour tirer parti à la fois des possibilités scientifiques et du savoir-faire existant en matière d’évaluation mécaniste des produits chimiques, et favoriser les améliorations technologiques, le HSAC propose que le Defra (Department for Environment, Food & Rural Affairs) définisse des critères pour que les NAMs soient pris en compte dans un cadre réglementaire progressif, et propose la création de centres d’excellence britanniques et d’un laboratoire national de référence au Royaume-Uni pour le développement et la validation des NAMs afin de garantir l’adoption des améliorations technologiques au sein du gouvernement et des secteurs privés.
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Porté par le CNRS et l’Inserm, associant de nombreux partenaires (Institut Curie, Institut Pasteur, CEA, universités, hôpitaux et industriels), le programme Cell-ID démarre officiellement le 22 novembre 2024, avec un financement de 50 millions d’euros sur sept ans, apporté par le plan d’investissement France 2030.
En se concentrant sur le développement neuronal et les cancers cérébraux pédiatriques, Cell-ID vise à permettre un diagnostic précoce de ces pathologies. Le programme, de nature pluridisciplinaire, fera appel aux méthodes d’imagerie, à la génomique fonctionnelle et au développement de modèles tissulaires complexes. Enfin, un effort particulier sera fait en matière de modélisation des données : les données seront partagées grâce à une infrastructure dédiée mise en place dans le cadre de ce programme.
Le Centre de formation doctorale sur la technologie des organes-sur-puce de nouvelle génération (Centre for Doctoral Training in Next Generation Organ on a Chip Technology ou COaCT) est un programme de formation de 4 ans de cohorte de Ph.D, coordonné par des parties prenantes clés, qui répond au besoin majeur des diplômé(e)s pour transformer le développement de nouveaux médicaments à l’aide d’organes-sur-puce.
Le COaCT CDT de l’Université Queen Mary de Londres (QMUL) offre la possibilité de faire un doctorat dans un environnement hautement interdisciplinaire comprenant des chercheur(e)s de renommée mondiale et des partenaires industriels. Les étudiant(e)s, en plus des aspects de recherche et techniques de leur projet de doctorat, découvriront les concepts de recherche, d’innovation et de conception responsables, et aborderont le paysage réglementaire régissant l’utilisation sûre et éthique des organes-sur-puce dans la découverte thérapeutique humaine.
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Le Center for Human Specific Research au Royaume-Uni accorde des subventions pilotes et de transition, allant de 5 000 £ à 25 000 £, pour accélérer le développement et l’adoption plus large de la recherche appliquée à l’humain.
Les subventions pilotes visent à aider les scientifiques à explorer des méthodes de recherche innovantes et spécifiques à l’homme, en facilitant la production de données préliminaires pour soutenir les futures demandes de financement. Les subventions de transition visent quant à elles à aider les scientifiques à passer de la recherche animale et l’utilisation de biomatériaux d’origine animale à des méthodes sans animaux et spécifiques à l’homme.
Les domaines de recherche privilégiés sont le cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies neurodégénératives et la toxicologie. Toutefois, des projets en dehors de ces domaines seront également considérés. Les approches pertinentes spécifiques à l’humain peuvent inclure des tests in vitro tels que la culture cellulaire 2D, les modèles d’organes-sur-puce, les organoïdes ou les sphéroïdes ; les modèles de tissus ex vivo ; les technologies omiques ; ou les analyses in silico. Cet appel est ouvert à la réception de candidatures avec un cofinancement et la date limite de candidature est le 31 janvier 2025.
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Depuis 2021, Sustainability Research + Innovation (SRI) rassemble des leaders mondiaux de la recherche, des gouvernements, des membres de la société civile et des entreprises pour faire progresser de manière significative le développement durable. Le Congrès SRI offre une plateforme mondiale inclusive et inspirante pour co-créer des solutions et des innovations de pointe et construire une coalition afin de réaliser une transformation durable.
SRI2025 vous invite à soumettre des propositions de sessions autour des enjeux et défis auxquels nous sommes confrontés, couvrant un large éventail de sujets et engageant les participant(e)s à atteindre collectivement un objectif.
L’équipe du Congrès SRI travaillera avec les organisateurs(ices) de sessions pour concevoir des sessions interactives, informatives et inclusives, en veillant à offrir à tous les participant(e)s diverses façons de s’impliquer. Cet appel à contributions est ouvert à tout groupe de personnes travaillant à développer et à mettre en œuvre des solutions pour créer un avenir plus durable, équitable, inclusif et juste. Les soumissions sont acceptées avant le 7 décembre 2024 (17h00 HE) et seront examinées par l’équipe du programme SRI2025.
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Insilico Medicine, une société de biotechnologie qui a développé une plateforme d’intelligence artificielle (IA) fondamentale pour la découverte de médicaments, a récemment rapporté des résultats prometteurs d’un essai clinique de phase IIa de son médicament expérimental ISM001-055, développé spécifiquement pour traiter la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI). Les résultats de l’essai ont montré que le médicament, entièrement conçu à l’aide de l’IA générative, pourrait améliorer la fonction pulmonaire des patient(e)s en seulement 12 semaines, offrant ainsi une nouvelle option thérapeutique potentielle pour ceux qui luttent contre cette maladie potentiellement mortelle.
Alors qu’Insilico Medicine se prépare à faire progresser l’ISM001-055 dans des essais à plus grande échelle, la communauté médicale reste prudemment optimiste, mais espère que ce médicament développé par l’IA pourrait enfin soulager des millions de personnes souffrant de FPI dans le monde.
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Bien que les tests sur les animaux soient une partie obligatoire du développement et de la commercialisation pharmaceutiques, l’éthique du processus a encouragé les membres de l’industrie à rechercher des solutions alternatives. La coopération entre Medac et Chiron représente une étape significative vers le développement prospectif de méthodes alternatives pour le développement de médicaments sans animaux.
Florian Ende, responsable du développement de produits chez Medac, a commenté : « Grâce à cette coopération, Medac apporte une contribution importante au développement et à l’établissement de nouvelles méthodologies d’approche (NAMs), qui peuvent être utilisées pour analyser l’efficacité des médicaments en utilisant des cellules humaines au lieu de réaliser des études sur des animaux. »
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Avec l’essor des antibiotiques dans les années 1930, la phagothérapie (c’est-à-dire l’utilisation de virus appelés bactériophages pour combattre les infections bactériennes) a été abandonnée. Aujourd’hui, l’augmentation de la résistance aux antibiotiques rend difficile le traitement des infections bactériennes. La phagothérapie suscite à nouveau l’intérêt des médecins et des chercheur(e)s ; ceci, malgré la complexité de sa mise en œuvre dû à la grande diversité et spécificité des bactériophages.
Des scientifiques de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, de l’AP-HP et de l’Université Paris Cité ont développé un nouvel outil permettant de sélectionner de manière simple et efficace le meilleur “cocktail” de bactériophages possible pour un(e) patient(e) donné(e). Pour y parvenir, ils ont développé et entraîné un modèle basé sur l’intelligence artificielle capable de sélectionner des bactériophages sur mesure en fonction uniquement du génome des bactéries ciblées. Les résultats de ces travaux ont été publiés le 31 octobre 2024 dans la revue Nature Microbiology, et ouvrent la voie à des phagothérapies personnalisées pour lutter contre les infections bactériennes résistantes aux antibiotiques.
Lire l’article dans Nature Microbiology(EN)
Le 4th Asian Congress for Alternatives to Animal Experiments (4ACAAE) et la 7e réunion annuelle de la Society for Alternatives to Animal Experiments – Inde (SAAE‑I) se tiendront dans la ville historique et capitale de l’Inde – New Delhi, du 12 décembre au 14 décembre 2024 ; ceci, après le succès de la 3e ACAAE qui s’était tenue à Jeju, en Corée du Sud, en 2022. Le thème du congrès 2024 est « Non-animal approaches : concept, validation and regulatory acceptance ».
L’objectif est de mettre en évidence la nécessité de créer un cadre réglementaire pour l’adoption en temps réel d’alternatives/NAMs dans le développement de médicaments et de produits et en toxicologie.
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