‘le jeûne une nouvelle thérapie’ sur ARTE : une emission intéressante gachée par des images chocs.


16 avril 2012

Le reportage « le jeûne une nouvelle thérapie » diffusée le 29 mars dernier et rediffusé cette semaine (le 17 Avril à 10h40 sur ARTE) pointe les aberrations de notre système de santé actuel. 
Prenons une pratique particulière, celle du jeûne.
Celui ci est utilisé dans des centres de soins en Russie avec des résultats remarquables :
Des malades du diabète ou de rhumatismes ont vu leurs symptômes disparaître après plusieurs cures.
Il y a d’ailleurs une littérature extrêmement riche issue de recherche très complètes sur ce sujet mais personne n’a pris la peine de la traduire !

En revanche, nos scientifiques européens ont établit des programmes de recherche fondamentale pour comprendre tenter de comprendre les mécanismes du jeûne pour les humains sur des animaux.

*Par exemple étude de la faune sauvage sur manchot empereur qui est connu pour jeûner 4 mois durant. Yvon le Mahlo chercheur au CNRS a établi la mesure du pourcentage de protéines consommées chez le manchot pendant son jeûne. Seule 4% de protéines étaient consommées, le reste provient des lipides. Quand il n’y a plus de lipides, l’organisme re-puise sur les protéines restantes.

*Mr Jean Patrice Robin, collaborateur de Yvon le Maho, a alors commandité des études comparables sur le rat (en laboratoire) pour constater un mécanisme fondamental commun. (au manchot)

*Valter Longo, de l’université de Californie a refait des expériences sur souris « atteintes de cancer » (artificiellement créés ndlr). Il leur a administré des chimiothérapies extrêmement puissantes « aux effets dévastateurs » (dixit la voie off du reportage) en les ayant préalablement séparées en 2 groupes (un groupe alimenté, un groupe non alimenté)
Les chimio administrées étaient de 3 à 5 fois supérieur à celles administrées sur humains

Les animaux alimentés normalement sont morts. Les souris de l’autre groupe étaient majoritairement vivantes.

Ensuite l’émission précise :« les résultats qui ne concernent que les souris sont tout de même relayés par la presse »

Ensuite des essais thérapeutiques sur des patients cancéreux volontaires ont été effectués.

Le même biologiste ayant testé des rats a tout de même réalisé des études in-vitro sur des cellules de foie, de cœur et de muscles en déroulant les brins d’ADN.
Sur cellules saines : expression normales des gènes
Sur cellules saines « ayant jeunées » : changement des expressions : certains gènes sont surexprimés ou sous exprimés : les cellules normales se mettent en mode « protection »

Mêmes expériences sur cellules malades
Après 2 jours elles s’expriment de manière opposées : les gènes de la cellule malade ont subi des mutations génétiques : les cellules détestent cet environnement. Elles ne sont pas protégées et sont affaiblies même sans chimio thérapie.

Dans une même émission, nous trouvons donc condensé : une technique intéressante, des données humaines disponibles mais non traduites, la méfiance de nos laboratoires pharmaceutiques vis à vis d’une voie thérapeutique intéressante mais proposant peu de retombées commerciales (comparativement à l’industrie du médicament).
Nous sont montré également des expériences cruelles et non extrapolables à l’homme et la supériorité évidente d’études in-vitro hors modèle animal.