Maladie de Parkinson : Nous offrons un encouragement financier aux chercheurs

Maladie de Parkinson : Nous offrons un encouragement financier aux chercheurs


26 avril 2018

Pour la cinquième année consécutive, Pro Anima soutient financièrement des chercheurs développant de nouvelles technologies ne faisant pas appel à l’expérimentation animale. Nous remercions chaleureusement nos donateurs pour leur engagement à nos côtés.  Promouvoir des méthodes innovantes fait progresser la recherche. Nous remercions aussi ces scientifiques d’avoir développé des méthodes qui démontrent l’urgence d’imaginer une recherche plus moderne et responsable. 

Le Dr Silvia Bolognin répond à nos questions et évoque l’incroyable potentiel de ces technologies de pointe. 

 

Les membres de notre association vous ont apporté une aide financière dans vos recherches. Pouvez-vous nous décrire clairement les technologies que vous utilisez ?

Btech se focalise sur les maladies affectant le cerveau et plus particulièrement sur celles qui sont liées à l’âge comme la maladie de Parkinson. Ces maladies sont habituellement étudiées sur des animaux, principalement des rongeurs. À l’inverse, Btech utilise des technologies de pointe en utilisant les cellules souches. Ces cellules se trouvent dans chaque individu, dans le sang et dans la peau. Nous les utilisons afin de recréer des tissus cérébraux sur lesquels nous travaillons. Cela nous permet d’obtenir de meilleurs résultats mais aussi de voir les effets que pourraient avoir certains médicaments sur un être humain.

Les recherches concernant les maladies neurodégénératives semblent être au point mort. Est-ce une réalité ? Comment pensez-vous qu’il soit possible d’avoir une meilleure compréhension de ces maladies et notamment de la maladie de Parkinson ?

Contrairement à d’autres domaines médicaux, l’origine de la plupart des maladies neurodégénératives sont encore inconnues. Par ailleurs, aucun traitement significatif n’existe encore en la matière. Malgré d’énormes efforts dans ce domaine, nous pensons que l’une des raisons pour lesquelles les recherches scientifiques n’ont pas encore progressé est liée à l’expérimentation animale, par habitude. Pourtant, les maladies comme celle de Parkinson n’existent pas chez les animaux. Nous pensons donc que la meilleure façon de les étudier passe par l’utilisation de méthodes alternatives plus proches de la physiologie humaine.

Avez-vous remarqué un intérêt grandissant, dans ces nouvelles technologies ?

Oui, nous avons remarqué une progression croissante et régulière de cet intérêt pour les nouvelles technologies. Par exemple, l’Union Européenne a clairement fait part de son intention d’utiliser des modèles comme alternative à l’utilisation d’animaux pour les recherches scientifiques. L’industrie pharmaceutique semble également réceptive à l’optimisation que l’on peut obtenir grâce à ces nouvelles technologies. Associée à un nouveau point de vue, cela devrait stimuler le processus de découverte de médicaments.

Comment envisagez-vous le futur des recherches scientifiques ?

Nous avons remarqué que durant ces dix dernières années, les avancées technologiques ont été énormes. Aujourd’hui, grâce à l’augmentation et à l’application de processus de calcul, nous sommes capables d’analyser des problèmes délicats comme jamais cela ne fût le cas auparavant en matière de science. Cette tendance devrait certainement progresser durant les prochaines années  et nous sommes satisfaits de contribuer, autant que possible, à cette dynamique. Bien que le chemin vers le traitement des maladies neurodégénératives comme Parkinson soit encore parsemé de défis, les dernières avancées technologiques représentent un réel potentiel de progression afin d’améliorer sans cesse, nos connaissances sur les origines de ces maladies.