Standardisation des OoC, L’IA de Google embarquée dans la recherche médicale, Le Deep Learning pour comprendre l’agressivité des cancer, et plus encore

Standardisation des OoC, L’IA de Google embarquée dans la recherche médicale, Le Deep Learning pour comprendre l’agressivité des cancer, et plus encore


Actus des méthodes non-animales

20 - 24 JANVIER 2025

NEWS, RAPPORTS, PRISES DE POSITION

1. Feuille de route du JRC pour la standardisation des OoC

À l’heure actuelle, la technologie OoC (Organ-on-Chip) n’est pas pleinement intégrée au développement de médicaments, à l’évaluation de la sécurité chimique et à la pratique clinique. Pour cela, il faut des normes qui garantissent la fiabilité et l’efficacité des dispositifs. La standardisation de la technologie OoC est une étape importante vers la médecine personnalisée et les tests sans animaux. La standardisation soutiendra également le développement d’un écosystème industriel solide autour de cette biotechnologie innovante.

La feuille de route du JRC (Joint Research Center)de la Commission européenne souligne l’importance d’un effort mondial pour développer des normes pour les dispositifs OoC. Pour parvenir à un accord aussi large, la commission suggère une collaboration avec l’Organisation internationale de normalisation (ISO), qui a récemment créé un nouveau sous-comité sur les « systèmes microphysiologiques et les Organes-sur-puce » (Microphysiological systems and Organ-on-Chip’).

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2. Défis et opportunités pour la validation des nouvelles approches basées sur l’IA

L’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans les nouvelles méthodologies d’approche (NAMs) pour la toxicologie représente un changement de paradigme dans l’évaluation de la sécurité chimique. L’exploitation de l’IA de manière appropriée a un énorme potentiel pour optimiser les efforts de validation.

Une nouvelle étude publiée dans ALTEX explore les défis, les opportunités et les orientations futures pour la validation des NAMs basées sur l’IA, soulignant leur potentiel de transformation tout en reconnaissant les complexités impliquées dans leur mise en œuvre et leur acceptation. Elle explore également les possibilités d’utiliser l’IA pour simuler des expériences, analyser des données biologiques complexes et soutenir la validation de diverses NAMs, et met l’accent sur l’importance de la collaboration entre les chercheur(e)s, les régulateurs et l’industrie pour développer une utilisation responsable de l’IA en toxicologie.

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3. Young TPI : encourager la science sans animaux auprès de la prochaine génération

La promotion et l’encouragement de l’utilisation d’innovations sans animaux auprès de la prochaine génération de scientifiques, ainsi que l’acquisition de connaissances et la formation aux capacités accrues des nouvelles technologies, sont fondamentaux pour faire progresser la science.

Le gouvernement néerlandais soutient des initiatives telles que la Transitie Proefdiervrije Innovatie (TPI) pour sensibiliser le public à la situation actuelle. Cependant, la transition vers des innovations sans animaux s’étendra sur plus de deux générations. Dans ce contexte, Young TPI est devenu le premier réseau en son genre composé de jeunes professionnels et d’étudiants voués à révolutionner les pratiques scientifiques en catalysant le passage à la recherche sans animaux. Fondé sur trois piliers – collaboration, sensibilisation et mise en réseau – Young TPI est un réseau de premier plan dédié à la nouvelle génération de chercheur(e)s aux Pays-Bas.

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4. 10 publications sur les Organes-sur-puce qui ont marqué l’année 2024

L’année 2024 a été marquée par des découvertes révolutionnaires qui illustrent le potentiel transformateur de la technologie des Organes-sur-puce (OoC). De la découverte de nouveaux mécanismes de pathologies à l’avancement des tests d’innocuité et d’efficacité des médicaments, ces études mettent en évidence les différentes façons dont les OoC contribuent à la recherche de pointe.

La biotech américaine Emulate a examiné de plus près dix des publications sur les OoC les plus marquantes de 2024.

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OUTILS, PLATEFORMES, APPELS

5. Subventions du Humane Research Trust

Le Humane Research Trust, une ONG britannique, propose de financer des scientifiques qui cherchent à développer des alternatives aux animaux et aux produits d’origine animale dans la recherche biomédicale.

Le Trust finance des projets couvrant un large spectre des sciences médicales, notamment les maladies rares et d’autres domaines de recherche sous-représentés. Il offre des possibilités de financement pour aider les chercheurs du Royaume-Uni à développer des recherches de pointe en santé humaine.

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INDUSTRIES, BIOTECHS, PARTENARIATS

6. L’IA de Google embarquée dans la recherche médicale

Déterminé à intégrer l’intelligence artificielle (IA), et plus précisément l’IA générative, dans sa R&D sur le plateau de Saclay, le groupe pharmaceutique Servier s’associe à Google — avec lequel il a déjà des liens — pour un nouvel accord de cinq ans lui garantissant l’accès à des outils d’IA, notamment la famille LLM Gemini.

Le groupe pharmaceutique affirme avoir identifié une soixantaine de cas d’usage de l’IA. Parmi eux : “identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et le criblage (recherche précoce), augmenter la probabilité de succès, accélérer la mise sur le marché, mieux comprendre les mécanismes biologiques des pathologies et des médicaments pour les besoins de formulation, développer une médecine de précision, digitaliser les essais cliniques pour le recrutement et la gestion globale des essais à distance”.

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7. Sana annonce des résultats prometteurs pour les greffes de cellules d’îlots de diabète de type 1

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire de l’organisme attaque et détruit les cellules bêta productrices d’insuline dans le pancréas, entraînant une incapacité à réguler la glycémie (le taux de sucre dans le sang). La transplantation d’îlots pancréatiques vise ainsi à restaurer cette fonction en introduisant des cellules saines productrices d’insuline. Cependant, la procédure nécessite traditionnellement des médicaments immunosuppresseurs pour empêcher le système immunitaire de rejeter les cellules transplantées.

Sana Biotechnology a annoncé des résultats préliminaires prometteurs d’une étude chez l’humain de sa technologie hypoimmune (HIP) pour le diabète de type 1. La plateforme HIP est conçue pour permettre aux cellules transplantées d’éviter la détection immunitaire, éliminant ainsi le besoin d’immunosuppression. Menée en collaboration avec l’Hôpital universitaire d’Uppsala, les données de l’étude suggèrent que ces cellules peuvent échapper au rejet immunitaire, fonctionner efficacement et persister chez les patient(e)s.

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8. Atropos Health s’associe à Merck pour accélérer la génération de données réalistes

Atropos Health a annoncé une collaboration avec Merck pour utiliser sa suite d’outils de génération de données réelles (RWE — Real-World Evidence), y compris le réseau Atropos Evidence Network avec 300 millions de dossiers de patient(e)s. Le partenariat met l’accent sur la création rapide de cohortes, les analyses avancées et la génération de RWE de qualité pour publication dans un délai de 48 heures.

Cette annonce intervient à un moment où l’industrie pharmaceutique est confrontée à des défis en matière d’acquisition et de représentation des données. La discussion actuelle porte sur le fait que le principal obstacle à l’utilisation de l’IA pour la découverte de médicaments et la génération de données n’est pas tant la sophistication algorithmique, mais plutôt la disponibilité, la qualité et l’intégration de données spécifiques au domaine.

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DÉCOUVERTES SCIENTIFIQUES & PROTOCOLE

9. Le Deep Learning dévoile des marqueurs histologiques chez les patient(e)s atteint(e)s de cancer

Bien que des études récentes ont permis de déterminer les signatures du cancer grâce au séquençage haut-débit d’ARN (ARN-seq), il reste nécessaire de mettre au point une méthode reproductible et rentable pour mesurer les mécanismes d’activation de la maladie. Ces dernières années, le deep learning sur les données issues de lames histologiques est apparu comme un moyen efficace de prédire les informations moléculaires à partir de données produites dans la routine clinique. 

Dans une étude récente, des chercheur(e)s ont formé des modèles pour prédire l’activité YAP1/TEAD — associée à la progression tumorale et à la résistance à la chimiothérapie — à partir de lames histologiques colorées H&E- dans plusieurs cancers. La robustesse de l’approche a été évaluée dans sept cohortes de validation indépendantes. Il a été montré que les marqueurs histologiques de l’agressivité de la maladie étaient associés à une signalisation Hippo dysfonctionnelle.

Lire la publication dans iScience (EN)

10. Poster : Modèle organoïde de tissu adipeux issu de la fraction vasculaire stromale

Avec plus de 420 millions de cas de diabète de type 2 dans le monde (un milliard d’ici 2030), et environ 900 millions de patient(e)s en situation d’obésité dans le monde (deux milliards d’ici 2030), ces deux pathologies combinées sont considérées comme la prochaine pandémie par l’OMS et d’autres instituts de santé. 

Pour développer rapidement des traitements efficaces, de nouveaux modèles proches de l’humain sont nécessaires. La startup CherryBiotech a développé un “modèle organoïde de tissu adipeux à partir de fraction vasculaire stromale” qui offre un modèle in vitro innovant pour reproduire la complexité du tissu adipeux. En utilisant la fraction vasculaire stromale (SVF) isolée du tissu adipeux humain, CherryBiotech propose un modèle in vitro alternatif et physiologiquement pertinent pour l’humain.

En savoir plus et télécharger le poster (EN)

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