En Ukraine trois départements universitaires de plus se tournent vers un enseignement plus humain


29 décembre 2014

En décembre 2012 et janvier 2013, nous avons fourni du matériel pédagogique d’origine non-animale à trois autres facultés à L’viv, Donetsk et Vinnitsa. En retour, pour former leurs étudiants, celles-ci s’engagent à cesser toute expérimentation animale. Ainsi, plus de 5.700 animaux, principalement des grenouilles et des rats, échapperont chaque année à une mort atroce.

Université polytechnique de L’viv

Il y a quelques années nous avions déjà efficacement coopéré avec l’Université Polytechnique Nationale de L’viv, à l’Ouest de l’Ukraine. Grâce à notre engagement, il est dorénavant possible depuis 2009 d’y étudier sans aucune expérimentation animale. Cependant, le Ministère de l’Education ukrainien a présenté un nouveau programme d’études qui nécessiterait la mise en place d’un nouveau cours d’immunologie pratique. Ce cours devait inclure de nombreuses expériences sur les animaux. Il s’agirait de prélever sur des souris le thymus, la rate et la moelle osseuse, et d’étudier des réactions à des antisérums sur des cochons d’Inde, des souris et des grenouilles.

La maître de conférences, Veronika Chervetsova, avec laquelle nous avions déjà passé un contrat par le passé, a appelé à l’aide notre partenaire ukrainien, Dimitrij Leporskij (InterNICHEUkraine), car elle voulait empêcher ses collègues de l’Institut de Technologie, des Substances Biologiquement Actives, de la Pharmacie et de la Biotechnologie, d’introduire de nouvelles expériences sur les animaux. Une entreprise pharmaceutique avait offert un auditorium tout neuf au département, mais il manquait l’équipement technique. En janvier 2013, nous avons signé un contrat avec le directeur de l’Institut et, pour que les expérimentations animales sur 220 souris, 13 grenouilles et 5 cochons d’Inde requises par le ministère ne soient jamais initiées, nous avons fait don d’un ordinateur portable et de plusieurs simulations informatiques.

En partant de la gauche : Aelita Krichkovskaya, la maître de conférences Veronika Chervetsova, les Responsables de Projet Dimitrij Leporskij, Elena Fedorova, et le Prof. Volodymyr Novikov, Chef du service.

Grâce à nos dons à cet auditorium, il n’y sera utilisé que des méthodes d’enseignement sans expérimentation animale.

Faculté de Médecine de Donetsk

Nos projets se diffusent avant tout par le bouche à oreille. Cependant, il y a encore beaucoup d’enseignants conservateurs qui préfèrent s’en tenir aux anciennes méthodes d’expérimentation animale plutôt que de passer aux méthodes d’enseignement modernes. La Faculté de Médecine de Donestk, à l’Est de l’Ukraine, fait partie de ces cas difficiles.

Au cours de l’été 2011, ont circulé sur Internet d’horribles images de chiens torturés et séquestrés dans des conditions épouvantables à la Faculté de Médecine de Donetsk. Selon les médias, les étudiants qui se spécialisaient en chirurgie ont opéré des chiens qui n’étaient que partiellement anesthésiés. En apprenant cela nous avons immédiatement réagi. Après avoir plusieurs fois vainement essayé de prendre contact, nous avons finalement obtenu une réaction un an plus tard. Le nouveau recteur, Igor Zinkovich, manifestait de l’intérêt pour des méthodes d’enseignement sans cruauté. La première chose qu’il fit fut de mettre un terme à la détention de chiens. Les abominables cachots montrés sur Internet appartiennent désormais au passé. Pourtant, d’innombrables rats et grenouilles étaient toujours torturés et tués lors d’effroyables expériences.

Lors de sa première visite à la Faculté de Donetsk, en octobre 2012, notre partenaire de projet, Dimitrij Leporskij, fit une présentation convaincante des méthodes d’enseignement sans animaux. Même les enseignants les plus sceptiques ont été surpris de la qualité des modèles informatiques. Ils se mirent d’accord sur un projet de test. Le directeur de l’Institut de Physiologie, Valery Kazakov, accepta avec notre aide, de passer à des méthodes d’enseignement sans cruauté dans le cadre de ses cours. Si ce test se déroule sans problème, (ce que nous espérons) d’autres instituts suivront.

Rien que dans cette faculté, un nombre incroyable d’animaux sont sacrifiés au nom d’un enseignement totalement dépassé : 4.400 grenouilles, 600 rats, 180 lapins et 60 cochons d’Inde par an. On coupe avec des ciseaux les têtes de grenouilles encore conscientes. Et pour démontrer le fonctionnement des organes, on leur enlève les muscles, les nerfs, le cœur et les intestins.

Fin décembre 2012, Dimitrij (à droite) présente le matériel donné à Donetsk : un ordinateur portable, un vidéoprojecteur, quelques modèles et un grand nombre de programmes informatiques et de vidéos. Depuis, 5.240 animaux échappent chaque année à une mort douloureuse.

La Faculté de Donetsk forme de nombreux étudiants étrangers.

Le Dr. Andrei Snegir et le Prof. Boris Ivnev, maîtres de conférences au Département de Physiologie, avec les équipements offerts.

Nous ferons de notre mieux pour convaincre également d’autres départements de la Faculté de Médecine de Donetsk de renoncer à toute expérimentation animale.

Ce projet a été financé par un don de la Wolfgang Bösche animal welfare foundation. Un grand merci à la fondation !

La Faculté de Médecine de Vinnitsa

En mai 2011, nous avions signé un contrat avec le chef du Département de Physiologie, le Prof. Luidmyla Soloviova de la Faculté Nationale de Médecine de Vinnitsa à Pirogov. Jusqu’alors, on y tuait environ 1.400 animaux par an, principalement des grenouilles, mais aussi des souris, des cochons d’Inde et des lapins. Nous avons acheté un vidéo projecteur pour le département et un large choix de simulations informatiques et de films. Nous avons passé un contrat selon lequel toutes les expériences sur les animaux devaient prendre fin. A notre grande satisfaction, l’inspection effectuée en octobre 2011 a confirmé que les clauses du contrat étaient parfaitement respectées.

Mai 2011, la Prof. Luidmyla Soloviova, Chef du Département de Physiologie tenant en main le contrat.

En décembre 2012, le mari du Professeur Soloviova a demandé notre aide. Le Professeur Mikhail Pushkar est le chef du Département d’Histologie de la même université. Celui-ci voulant éviter de tuer de nombreux animaux, dont des chiens et des chats, pour la réalisation de nouvelles lames histologiques, a donc demandé des méthodes sans animaux.

L’histologie, l’étude des tissus, peut facilement être étudiée à l’aide de simulations informatiques. Nous avons donné au professeur Pushkar un ordinateur portable, plusieurs CD et une collection de 100 lames histologiques de tissus humains réels. Le chef du Département était enchanté de l’excellente qualité des programmes informatiques. Et il était heureux de recevoir des lames sur des tissus humains, ce qui offre beaucoup plus d’intérêt pour une faculté de médecine humaine que des lames de tissus animaux. Désormais, 245 vertébrés et 100 invertébrés de différentes espèces seront épargnés chaque année.

Dimitrij Leporskij (à gauche) et le Prof. Pushkar (à droite), se réjouissant de la donation de nouveaux équipements.

Ce projet a été rendu possible grâce à un don de la Wolfgang Bösche animal welfare foundation. Un grand merci à la fondation !